breathing under water...
... living under glass

(un journal online)

 

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01-09-01

emotional landscapes

grisaille de fer du ciel. je retrouve ma peau blanche des jours d'automne. le bonheur de ressortir ses pulls des placards. il faudrait que je mette des collants sous ma robe. j'ai envie de collants sous mes robes. j'ai envie qu'il fasse toujours plus froid. je voudrais tant qu'il neige cette année... tôt, et trop aussi... je devrais peut être aller vivre au canada ?

ce ciel gris, il me blanchit les pupilles. lumière froide, oblique, une presque lumière de frigidaire. j'ai les yeux tout brûlés. l'automne, c'est la vraie saison des lunettes de soleil. blanc néon, le monde est une cabine d'essayage...

euh ?

 

j'écoute björk, homogenic. je pense à A. j'ai vu un garçon qui lui ressemblait hier. il était beau. brun. c'est pareil. je pense à A, j'ai envie de le rappeler, le ramener à moi, mais non, pas après tout ce mal, ces yeux de fer que je plantais dans les siens. voyons.

j'écoute radiohead, amnesiac. album longtemps boudé, c'est la première fois que je prends le temps de l'écouter. il fait tellement gris dedans aussi. ça me donne envie de planter des arbres. no fake green plastic trees please.

...

automne, entrée dans des terres nouvelles. le monde change de couleur, mes cheveux aussi. un automne à goût de terre, je veux un automne sans pareil, un automne qui sent l'humus et la forêt, le froid et le presqu'hiver... j'irai faire craquer les feuilles sous mes pieds, il pleuvra terriblement et ça me fera rire... repliée dans l'ombre des cafés, boire du thé, earl grey très sucré... de la littérature d'automne ? ... baudelaire, matzneff, paul auster. il faut que j'y réfléchisse. armance, très évidemment. je peux ranger mon proust maintenant, la lumière a changé.

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ici a commencé pour moi ce que j'appellerai l'épanchement du songe dans la vie réelle. à dater de ce jour, tout prenait parfois un aspect double, - et cela sans que le raisonnement manquât jamais de logique, sans que la mémoire perdît les plus légers détails de ce qu'il m'arrivait. seulement, mes actions, insensées en apparence, étaient soumises à ce que l'on appelle illusion, selon la raison humaine...
- gérard de nerval -