l'immédiate

journal d'O.

mardi 8 octobre 2002

de sommeils en sommeils et toujours je me tourne vers vous. on peut aimer ces jours d'automne, de grandes et belles journées claires toutes striées de soleil, l'odeur acide des pommes tombées dans la terre noire encore mouillée de pluie, l'air frais et ma peau blanche, - dans le petit chemin qui longe le fond du jardin j'entends les enfants qui rentrent de l'école. vous riez de ce que vous appelez mon amoralité et qui n'est qu'une grande désinvolture à la vie, une presque naïveté (infinie). j'écris : de la vie toujours je crois ne rien retenir que quelques éclats de voix ou un peu de lumière, à ma propre douleur je peux rester comme anonyme tant j'en suis loin déjà et tant je ne la comprends pas, et rien ne me fait peur vraiment et rien ne me retient à rien, rien n'est mien que dans le regard brûlant de désir de l'aimé, la vie je crois parfois ne m'appartient qu'avec le poids infini d'un autre corps la clouant sur le mien.

avant - écrire - après
ego - journal - archives - blog