breathing under water...

... living under glass

(un journal online)

 

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vendredi 19 avril 2002

aux terrasses des cafés d'une ville inconnue je reconnais des types que je ne connais pas. c'est difficile d'aimer, c'est encore plus difficile d'aimer des garçons qui n'existent que la nuit pendant un temps très court, entre le rêve et le lever du soleil. le soir un peu triste je pense à N. j'aurai voulu qu'il me retienne. j'aurai voulu qu'il me dise : je peux tout comprendre puisque je t'aime. ou quelque chose comme ça, qui sonne toujours faux sur le coup, on dira : la vie ça n'est pas du cinéma, je dirai : certes non mais elle emmène avec elle son lot de magie, de grandiose, de sublime, ses retrouvailles folles sur les quais de gare, ses abandons terribles et puis l'aveuglement éternel des sentiments, l'intuition que l'amour fou est toujours à venir. le soir un peu triste je regarde un homme une femme, et je pense : la vie ça n'est pas du cinéma, mais on traîne derrière soi son lot d'amours et de déceptions comme des casseroles ou bien comme une chanson, on traîne derrière soi son enfance ses promenades immenses sur les plages l'été le goût de la peur et puis la peau de tous ses amants, on continue dans la vie toujours tout seul et vaillamment, à la fois libre et fort et empesé du passé, il y a ce moment fou dans le film où sortant des bras de jean-louis trintignant anouk aimée dit : mon mari est mort, il n'est pas mort pour moi.

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