breathing under water...

... living under glass

(un journal online)

 

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samedi 20 avril 2002

la nuit douce le long vague à l'âme des jours sans fin et mon pull rouge, dans les rues le soir les jeunes juives et leurs collants à couture leurs chansons par les fenêtres ouvertes, ce magnolia fou dans un jardin qui m'appelle, quelqu'un dit : le printemps est en avance de trois semaines à new york. je pense à L qui me manque, infiniment, et sa bouche terrible. je pense : on m'aimera encore, et pour longtemps, ma bouche trop maquillée mes cahiers bruns et mes mains blanches. et je n'aimerai jamais qu'elle, vraiment. on m'aimera avec mon lot de mauvaise humeur, mon lunatisme ô combien célèbre et mon perpétuel désir de mourir. on m'aimera sans me le dire. on m'aimera parce qu'il le faut et parce qu'on n'a pas le choix et que s'il fallait choisir un moyen de devenir fou, ça serait celui-là. on m'aimera toujours et c'est comme ça et quand à bout de force et d'orgueil (ça arrive) j'aurai peur vraiment quand je pleurerai la nuit pourtant c'est elle qui viendra. c'est elle que je voudrais. on m'aimera encore on fera des efforts fous pour m'emporter me protéger de tout, j'aurai mes doses de promesses, de caresses, tout ce dont on peut rêver et moi à chaque voyage c'est elle d'abord que j'appelerai. et moi chaque nuit c'est vers elle que j'écrirai. L me manque, infiniment, et sa bouche terrible, quand je regarde henry and june le soir je me dis : je n'aime que les blondes.

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