l'immédiate
journal d'O.


 

elles reviennent comme le rêve, les filles souterraines. elles sont muettes et fragiles, elles dorment dans des morceaux de réel découpés à mes yeux, quelquefois elles s'échappent. l'une marche dans l'été lourd et l'été la déchire, très lentement, très doucement, dans la chair du dedans. une autre mesure la lune, et la fascination du crime. c'est fou cette langue épaisse, ce magma d'images molles qui les maintient encore en dehors même de moi et pourtant sous ma peau. les mots ne suffisent pas pour construire des passages. les mots nous engluent toutes. nous n'avons pas d'espace où émerger ensemble. et pourtant si prégnantes sur le bord d'une fenêtre ou la boucle d'une rivière, elles attendent.

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13 juin 2007